| Titre : |
La mort en cendres : la crémation aujourd'hui que faut-il en penser? |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Damien LE GUAY, Auteur |
| Editeur : |
Paris : CERF |
| Année de publication : |
2012 |
| Collection : |
L'HISTOIRE A VIF |
| Importance : |
202p |
| ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-204-09599-0 |
| Prix : |
17€ |
| Note générale : |
Une révolution s'opère sous nos yeux. Nous assistons, en France, à l'augmentation rapide de la crémation dans nos pratiques funéraires. Longtemps marginale, elle représente aujourd'hui plus de 30 % des obsèques. Certains vont même jusqu'à considérer que ce chiffre pourrait atteindre les 49 % en 2030.
Cette évolution profonde, trop souvent passée sous silence, interroge quel est le statut de ces millions de morts crématisés en France depuis trente ans ? Que sont devenues toutes les urnes funéraires remises aux familles ? Encombrent-elles ? Où reposent-elles ? Ne sont-elles pas des urnes SDF ? D'une manière générale, faut-il comprendre cette « mort en cendres » comme une modification bénigne des obsèques ou, au contraire, comme une véritable révolution anthropologique ?
L'auteur considère que, face à ce changement radical, il faut mener une vaste réflexion et sensibiliser chacun à ce choix et aux conséquences qu'il a sur les familles. Souvent, les décisions sont prises en catimini et il n'est pas rare que les proches découvrent le choix d'un parent seulement au moment des obsèques.
Quels sont les enjeux de la crémation ? D'où vient cette nouvelle pratique ? Pourquoi une si soudaine envie de faire disparaitre son corps, de ne plus laisser de traces sur terre ? Sommes-nous voués à devenir de simples déchets ?
|
| Langues : |
Français (fre) |
| Note de contenu : |
Introduction. De la mise en terre, à la mise en cendres
11
Deux révolutions de la crémation en France : le corps en cendre et les urnes en mobilité 12
Quand la politesse mortuaire s'estompe 16
Le triomphe de l'anonymat de la vie et de la mort 20
Au nom de quoi remettre en cause cet idéal moderne d'un dérangement le plus petit possible ? 21
Partons des dépressions liées aux deuils mal faits 24
1. Pourquoi Sabina préfère-t-elle la crémation à l'inhumation? 29
La mise en terre est une forme d'engagement, de prise en compte de la pesanteur 30
Toute séparation d'avec un corps, lors des funérailles, se réalise grâce à un échange « post mortem » 34
Un corps doté d'une valeur sacrée 35
Un corps sacré en attente de communication 35
Un sens de l'hospitalité de la terre nourricière 36
Remise en cause de la frontière stricte et aménagée entre les vivants et les morts 36
2. La crémation s'inscrit dans une histoire : celle de la mort-effacement 41
La chèvre de Monsieur Seguin appartient désormais à un monde révolu 42
Nous sommes tous des duchesses de Guermantes 46
De l'attention nous n'en manquons pas avec les soins palliatifs ! Oui, mais... 48
Où sont donc les « funérailles d'antan » ? 54
3. Avant la crémation, le désir de crémation 59
La crémation n'est pas un changement de technique mais de culture 61
La crémation, nouvelle modalité de la mort en sens interdit 64
Les funérailles de Patrocle 67
La crémation moderne, athée, nihiliste : les cendres pour une vie de trois fois rien 70
Aujourd'hui, une crémation de fatigue
71
4. Affinité entre la crémation et ce que l'individu est devenu
75
La culture est une ressource : la mort prolonge la vie
76
La culture comme orchestration de la mort
78
La culture autour de la mort indique la limite entre les vivants et les morts
79
Et la religion, que fait-elle ?
81
Affinités entre un corps en cendres et une société atomisée
82
L'individualisme veut alléger l'individu, en réalité il l'alourdit
85
5. La mort rapetissée : de l'inscription à la désinscription des hommes
91
Nécessités des formes
92
Deux moments historiques de déplacement des corps
93
De la maison à l'hôpital
94
Des défunts immobiles à des défunts mobiles
95
Une mort renvoyée du côté du privé puis de l'intime
96
« Laissons la terre aux vivants »
97
Les quatre violences faites au corps crématisé
99
Violence faite au corps aimé
100
Violence faite aux familles lors de la crémation
101
Violence de la destruction immédiate d'un corps, trois jours après sa mort
101
Violence symbolique
102
Les morts deviennent des SDF
103
La mort déritualisée
103
La mort délocalisée
104
6. Sans corps et sans religion, à quoi se relier ?
107
La crémation et l'inhumation : deux philosophies du monde et du corps
108
L'inhumation est altermondialiste
108
La crémation méprise le corps
109
L'inhumation est faite pour les croyants et les agnostiques
110
Le corps-mort est-il en irradiation d'invisible ?
113
Vivant j'agis en masse, mort en molécules
115
L'âme n'est que du méthane et de l'azote
119
La religion fut toujours un gage d'inscription des corps
120
Les trois modes d'inscription permis par les religions
121
Ces trois inscriptions sont normales, voire normatives
122
Accomplissement des trois sens étymologiques de la religion
123
La religion nous apprend le juste poids des choses
124
7. Un corps qui se conjugue à la seule première personne du singulier
127
Pourquoi une telle envie de réduire l'espace que nous occuperons une fois mort ?
128
Dis-moi quel est ton corps, je te dirai si tu choisis la crémation
130
Le corps-moi
130
Le corps-à-moi
130
Habiter le monde en poète
131
Un corps-métaphysique et un corps-infraphysique
133
Un corps plein de soi et l'impérialisme du sujet
136
Le corps manifeste une responsabilité pour autrui
140
La responsabilité se rétrécit, le corps aussi
141
Trop de corps, tue le corps
144
8. Avoir ou n'avoir pas confiance dans le monde ? Telle est la question
149
L'indispensable confiance pour le monde
152
Le monde commun se défait
155
Le monde commun et la logique marchande font cause commune
158
Vaste conspiration contre la confiance
160
Le gain de place
163
Le coût financier
164
9. D'un tas de cendres à la gestion des déchets...
167
Pourquoi pas plus de dons d'organes
169
Qu'avons-nous perdu en perdant l'éternité ?
171
La mort en cendres, une mort hors sol
173
Ne sommes-nous pas des déchets dont il faut se débarrasser ?
176
L'angoisse de la mort n'est pas religieuse
181
Conclusions. Que faire avec cette mort en cendres ?
185
Différentes recommandations pratiques
186
Quelles perspectives éthiques envisager
191
Entendre sa petite voix intérieure
192
Allons-nous mourir comme les chiens ?
194 |
La mort en cendres : la crémation aujourd'hui que faut-il en penser? [texte imprimé] / Damien LE GUAY, Auteur . - Paris : CERF, 2012 . - 202p. - ( L'HISTOIRE A VIF) . ISBN : 978-2-204-09599-0 : 17€ Une révolution s'opère sous nos yeux. Nous assistons, en France, à l'augmentation rapide de la crémation dans nos pratiques funéraires. Longtemps marginale, elle représente aujourd'hui plus de 30 % des obsèques. Certains vont même jusqu'à considérer que ce chiffre pourrait atteindre les 49 % en 2030.
Cette évolution profonde, trop souvent passée sous silence, interroge quel est le statut de ces millions de morts crématisés en France depuis trente ans ? Que sont devenues toutes les urnes funéraires remises aux familles ? Encombrent-elles ? Où reposent-elles ? Ne sont-elles pas des urnes SDF ? D'une manière générale, faut-il comprendre cette « mort en cendres » comme une modification bénigne des obsèques ou, au contraire, comme une véritable révolution anthropologique ?
L'auteur considère que, face à ce changement radical, il faut mener une vaste réflexion et sensibiliser chacun à ce choix et aux conséquences qu'il a sur les familles. Souvent, les décisions sont prises en catimini et il n'est pas rare que les proches découvrent le choix d'un parent seulement au moment des obsèques.
Quels sont les enjeux de la crémation ? D'où vient cette nouvelle pratique ? Pourquoi une si soudaine envie de faire disparaitre son corps, de ne plus laisser de traces sur terre ? Sommes-nous voués à devenir de simples déchets ?
Langues : Français ( fre)
| Note de contenu : |
Introduction. De la mise en terre, à la mise en cendres
11
Deux révolutions de la crémation en France : le corps en cendre et les urnes en mobilité 12
Quand la politesse mortuaire s'estompe 16
Le triomphe de l'anonymat de la vie et de la mort 20
Au nom de quoi remettre en cause cet idéal moderne d'un dérangement le plus petit possible ? 21
Partons des dépressions liées aux deuils mal faits 24
1. Pourquoi Sabina préfère-t-elle la crémation à l'inhumation? 29
La mise en terre est une forme d'engagement, de prise en compte de la pesanteur 30
Toute séparation d'avec un corps, lors des funérailles, se réalise grâce à un échange « post mortem » 34
Un corps doté d'une valeur sacrée 35
Un corps sacré en attente de communication 35
Un sens de l'hospitalité de la terre nourricière 36
Remise en cause de la frontière stricte et aménagée entre les vivants et les morts 36
2. La crémation s'inscrit dans une histoire : celle de la mort-effacement 41
La chèvre de Monsieur Seguin appartient désormais à un monde révolu 42
Nous sommes tous des duchesses de Guermantes 46
De l'attention nous n'en manquons pas avec les soins palliatifs ! Oui, mais... 48
Où sont donc les « funérailles d'antan » ? 54
3. Avant la crémation, le désir de crémation 59
La crémation n'est pas un changement de technique mais de culture 61
La crémation, nouvelle modalité de la mort en sens interdit 64
Les funérailles de Patrocle 67
La crémation moderne, athée, nihiliste : les cendres pour une vie de trois fois rien 70
Aujourd'hui, une crémation de fatigue
71
4. Affinité entre la crémation et ce que l'individu est devenu
75
La culture est une ressource : la mort prolonge la vie
76
La culture comme orchestration de la mort
78
La culture autour de la mort indique la limite entre les vivants et les morts
79
Et la religion, que fait-elle ?
81
Affinités entre un corps en cendres et une société atomisée
82
L'individualisme veut alléger l'individu, en réalité il l'alourdit
85
5. La mort rapetissée : de l'inscription à la désinscription des hommes
91
Nécessités des formes
92
Deux moments historiques de déplacement des corps
93
De la maison à l'hôpital
94
Des défunts immobiles à des défunts mobiles
95
Une mort renvoyée du côté du privé puis de l'intime
96
« Laissons la terre aux vivants »
97
Les quatre violences faites au corps crématisé
99
Violence faite au corps aimé
100
Violence faite aux familles lors de la crémation
101
Violence de la destruction immédiate d'un corps, trois jours après sa mort
101
Violence symbolique
102
Les morts deviennent des SDF
103
La mort déritualisée
103
La mort délocalisée
104
6. Sans corps et sans religion, à quoi se relier ?
107
La crémation et l'inhumation : deux philosophies du monde et du corps
108
L'inhumation est altermondialiste
108
La crémation méprise le corps
109
L'inhumation est faite pour les croyants et les agnostiques
110
Le corps-mort est-il en irradiation d'invisible ?
113
Vivant j'agis en masse, mort en molécules
115
L'âme n'est que du méthane et de l'azote
119
La religion fut toujours un gage d'inscription des corps
120
Les trois modes d'inscription permis par les religions
121
Ces trois inscriptions sont normales, voire normatives
122
Accomplissement des trois sens étymologiques de la religion
123
La religion nous apprend le juste poids des choses
124
7. Un corps qui se conjugue à la seule première personne du singulier
127
Pourquoi une telle envie de réduire l'espace que nous occuperons une fois mort ?
128
Dis-moi quel est ton corps, je te dirai si tu choisis la crémation
130
Le corps-moi
130
Le corps-à-moi
130
Habiter le monde en poète
131
Un corps-métaphysique et un corps-infraphysique
133
Un corps plein de soi et l'impérialisme du sujet
136
Le corps manifeste une responsabilité pour autrui
140
La responsabilité se rétrécit, le corps aussi
141
Trop de corps, tue le corps
144
8. Avoir ou n'avoir pas confiance dans le monde ? Telle est la question
149
L'indispensable confiance pour le monde
152
Le monde commun se défait
155
Le monde commun et la logique marchande font cause commune
158
Vaste conspiration contre la confiance
160
Le gain de place
163
Le coût financier
164
9. D'un tas de cendres à la gestion des déchets...
167
Pourquoi pas plus de dons d'organes
169
Qu'avons-nous perdu en perdant l'éternité ?
171
La mort en cendres, une mort hors sol
173
Ne sommes-nous pas des déchets dont il faut se débarrasser ?
176
L'angoisse de la mort n'est pas religieuse
181
Conclusions. Que faire avec cette mort en cendres ?
185
Différentes recommandations pratiques
186
Quelles perspectives éthiques envisager
191
Entendre sa petite voix intérieure
192
Allons-nous mourir comme les chiens ?
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