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Auteur Donatien Mallet |
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Le rapport Sicard : une étape au milieu du gué / Donatien Mallet in Revue d'éthique et de théologie morale, 274 (juin 2013)
[article]
inRevue d'éthique et de théologie morale > 274 (juin 2013) . - 53-90
Titre : Le rapport Sicard : une étape au milieu du gué Type de document : texte imprimé Auteurs : Donatien Mallet, Auteur ; Dominique Jacquemin, Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : 53-90 Langues : Français (fre) Résumé : Dans un contexte de campagne présidentielle où François Hollande, candidat élu à la présidence de la République française, s’était engagé à ouvrir une « assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité », le rapport de la « commission de réflexion sur la fin de vie en France » présidé par le professeur Didier Sicard était attendu avec intérêt.
S’appuyant sur des débats publics, il dresse un bilan particulièrement critique sur les conditions du mourir en France. En écho, il formule de nombreuses propositions.
Certaines sollicitent le pouvoir politique dans sa capacité à contribuer à l’amélioration des pratiques de soins. Cela passe par des recommandations de bonnes pratiques en soins palliatifs, des procédures de certification, des recherches épidémiologiques. Il s’agit aussi de favoriser une meilleure diffusion et application des directives anticipées par une organisation adaptée.
D’autres nécessitent une volonté et une mobilisation du pouvoir politique dans une optique réformiste. Cela implique une mutation des pratiques, des organisations et de la formation médicales focalisées à l’excès sur le scientifique et le curatif. Ces propositions s’inscrivent dans une optique de santé publique. Elles ne bénéficieraient pas uniquement aux patients en fin de vie, mais à toutes les personnes atteintes de maladies graves, chroniques ou vieillissantes. Leur application requiert un engagement continu et cohérent afin de déplacer les habitudes, les conservatismes ou les oppositions.
Le troisième groupe de propositions n’est pas encore précisément défini. Si la commission Sicard ne recommande pas l’ouverture à une dépénalisation de l’euthanasie, elle propose la possibilité de geste létal dans les phases ultimes de l’accompagnement de fin de vie. Ces pratiques seraient encadrées par des recommandations. Sans en faire une recommandation, la commission s’interroge aussi sur l’ouverture au suicide assisté. Dans cette hypothèse, elle souhaite une implication conséquente de la médecine.
S’appuyant sur notre expérience de cliniciens, d’enseignants, d’animateurs de groupes d’éthique et de chercheurs, nous proposons une synthèse du rapport Sicard puis une analyse détaillée, pragmatique et critique de ses diverses propositions.[article] Le rapport Sicard : une étape au milieu du gué [texte imprimé] / Donatien Mallet, Auteur ; Dominique Jacquemin, Auteur . - 2013 . - 53-90.
Langues : Français (fre)
in Revue d'éthique et de théologie morale > 274 (juin 2013) . - 53-90
Résumé : Dans un contexte de campagne présidentielle où François Hollande, candidat élu à la présidence de la République française, s’était engagé à ouvrir une « assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité », le rapport de la « commission de réflexion sur la fin de vie en France » présidé par le professeur Didier Sicard était attendu avec intérêt.
S’appuyant sur des débats publics, il dresse un bilan particulièrement critique sur les conditions du mourir en France. En écho, il formule de nombreuses propositions.
Certaines sollicitent le pouvoir politique dans sa capacité à contribuer à l’amélioration des pratiques de soins. Cela passe par des recommandations de bonnes pratiques en soins palliatifs, des procédures de certification, des recherches épidémiologiques. Il s’agit aussi de favoriser une meilleure diffusion et application des directives anticipées par une organisation adaptée.
D’autres nécessitent une volonté et une mobilisation du pouvoir politique dans une optique réformiste. Cela implique une mutation des pratiques, des organisations et de la formation médicales focalisées à l’excès sur le scientifique et le curatif. Ces propositions s’inscrivent dans une optique de santé publique. Elles ne bénéficieraient pas uniquement aux patients en fin de vie, mais à toutes les personnes atteintes de maladies graves, chroniques ou vieillissantes. Leur application requiert un engagement continu et cohérent afin de déplacer les habitudes, les conservatismes ou les oppositions.
Le troisième groupe de propositions n’est pas encore précisément défini. Si la commission Sicard ne recommande pas l’ouverture à une dépénalisation de l’euthanasie, elle propose la possibilité de geste létal dans les phases ultimes de l’accompagnement de fin de vie. Ces pratiques seraient encadrées par des recommandations. Sans en faire une recommandation, la commission s’interroge aussi sur l’ouverture au suicide assisté. Dans cette hypothèse, elle souhaite une implication conséquente de la médecine.
S’appuyant sur notre expérience de cliniciens, d’enseignants, d’animateurs de groupes d’éthique et de chercheurs, nous proposons une synthèse du rapport Sicard puis une analyse détaillée, pragmatique et critique de ses diverses propositions.