[article]
Titre : |
Le christianisme et les animaux : de la dévalorisation à la prise en compte |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Eric BARATAY, Auteur |
Année de publication : |
2020 |
Article en page(s) : |
37-50 |
Langues : |
Français (fre) |
Note de contenu : |
Le christianisme a beaucoup pensé l'animal pour situer l'homme dans la création et pour penser celle-ci. Cela a été fait en s'appuyant sur la Bible, notamment sur l'Ancien Testament, mais dont le contenu souvent incertain, elliptique à propos des animaux, a incité les théologiens à s'aider des philosophies grecques pour l'interpréter, ce qui a peu à peu imposé la conviction évidente, " naturelle", d'origine divine d'une infériorité de l'animal, considéré comme une créature matérielle, mortelle, sans avenir dans l'au-delà, vouée à servir matériellement les hommes, voire à les aider spirituellement en les aidant à penser à Dieu. Ce n'est qu'à partir des XVIIIe-XIXe siècles qu'une minorité de clercs, de pasteurs et de fidèles, surtout des protestants mais aussi des catholiques en moindre nombre et plus tardivement, a entamé une revalorisation chrétienne de l'animal, en reconsidérant aussi bien sa nature, son avenir que son rôle à côté de l'homme, déconstruisant ainsi une conception historiquement construite, en rien consubstantielle au christianisme. Une tendance récemment encouragée par le pape François avec l'encyclique Loué sois tu |
in Revue d'éthique et de théologie morale > 306 (juillet 2020) . - 37-50
[article] Le christianisme et les animaux : de la dévalorisation à la prise en compte [texte imprimé] / Eric BARATAY, Auteur . - 2020 . - 37-50. Langues : Français ( fre) in Revue d'éthique et de théologie morale > 306 (juillet 2020) . - 37-50
Note de contenu : |
Le christianisme a beaucoup pensé l'animal pour situer l'homme dans la création et pour penser celle-ci. Cela a été fait en s'appuyant sur la Bible, notamment sur l'Ancien Testament, mais dont le contenu souvent incertain, elliptique à propos des animaux, a incité les théologiens à s'aider des philosophies grecques pour l'interpréter, ce qui a peu à peu imposé la conviction évidente, " naturelle", d'origine divine d'une infériorité de l'animal, considéré comme une créature matérielle, mortelle, sans avenir dans l'au-delà, vouée à servir matériellement les hommes, voire à les aider spirituellement en les aidant à penser à Dieu. Ce n'est qu'à partir des XVIIIe-XIXe siècles qu'une minorité de clercs, de pasteurs et de fidèles, surtout des protestants mais aussi des catholiques en moindre nombre et plus tardivement, a entamé une revalorisation chrétienne de l'animal, en reconsidérant aussi bien sa nature, son avenir que son rôle à côté de l'homme, déconstruisant ainsi une conception historiquement construite, en rien consubstantielle au christianisme. Une tendance récemment encouragée par le pape François avec l'encyclique Loué sois tu |
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